La part des ventes de véhicules électriques augmente régulièrement en pourcentage dans celle des ventes de voitures neuves. Cette tendance que personne ne conteste aujourd’hui est le résultat d’un phénomène sociétal et de consommation nouveau. De plus, la hausse du prix du carburant incite de plus en plus de Français à passer à l’électrique ou l’hybride, au moment de louer ou d’acheter une voiture. Explications.
Aujourd’hui les besoins de mobilités et de services ont changé. Les nouvelles générations ne se pressent plus à passer le permis le plus rapidement possible pour s’offrir leur première voiture. On préfère louer avant d’acheter, rouler de façon durable oblige. Cela se ressent chez les loueurs, constructeurs, enseignes spécialisées auto, grandes surfaces et autres brokers. Les flottes de location de véhicules électriques grignotent de plus en plus le marché. 75 % du parc automobile de Drivalia est composé de véhicules électriques ou hybrides en 2023. En 2020, il était de 20 % seulement ! Samuel Couratin, directeur marketing et communication de Drivalia France :
« Lancée au Mondial de l’Auto à Paris en 2022, Drivalia du groupe CA Auto Bank a repris le flambeau de Leasys Rent spécialisée dans la location et l’abonnement automobile. Le Crédit Agricole est devenu le seul actionnaire aujourd’hui. Acteur européen de la mobilité, Drivalia propose de l’abonnement mensuel sans apport, ni engagement (CarCloud) et s’est ouvert à des marques premium comme Tesla à des prix imbattables. Drivalia est une marque dont les couleurs (violet et turquoise) s’inspirent du métaverse*, car selon nous, les nouvelles technologies numériques seront des outils fondamentaux pour développer des solutions besoins de mobilité durable. »
Les aides de l’Etat
L’Etat s’engagerait dans des aides pour la location 100 euros/mois la location d’un véhicule électrique, c’est toujours le pari du gouvernement ! Sa mise en place devrait avoir lieu avec un leasing “social” d’ici la fin de l’année. Celle-ci était déjà une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Les véhicules à “faibles émissions”, autres que 100 % électriques, pourraient être inclus dans l’offre gouvernementale. Entre 900 000 et un million de ménages modestes seraient potentiellement bénéficiaires entre 2024 et 2030. Le leasing “social” concernerait les ménages au revenu fiscal de référence inférieur à 13 500 euros. Des aides de l’Etat à hauteur seraient également prévues : de 27 à 34 % du prix d’achat du véhicule électrique. Et, selon l’ONG Transport & Environnement, les véhicules en leasing “social” pourraient représenter 15 % des modèles électriques en circulation jusqu’en 2030.
Entretien et réparations inclus
Les véhicules électriques seraient achetés via un organisme dédié regroupant l’Etat et des financeurs comme les banques et les sociétés de leasing pour être ensuite loués à un loyer fixe selon le modèle. 75 euros/mois pour une microcar et 100 euros/mois pour une citadine. L’entretien et la réparation devront être inclus dans le contrat de leasing “social” pour assurer aux ménages modestes qu’ils n’auront pas de dépenses imprévues avec leur véhicule électrique.
En contrepartie, ces derniers devront le maintenir en bon état. Une dégradation excessive du véhicule observée lors de la visite annuelle pourrait constituer un motif d’exclusion du ménage du dispositif. Un tarif dégressif des mensualités pourrait s’appliquer lorsque le véhicule est conservé plus de trois ans dans des conditions d’entretien prédéfinies.
Le marché des loueurs classiques
Le marché de la location courte durée n’échappe pas aux loueurs classiques (ADA, Avis, Budget, CarGo, Europcar, Hertz, Rent A Car, Sixt, Ucar, etc.) mais l’écart tarifaire passe de 1 à 3 en moyenne. Parmi eux, certains ne disposent pas encore de véhicules électriques dans leur gamme de location comme Ucar. Chez Avis, on pense que l’électrification repose sur une infrastructure de recharge.
« Notre approche de la création de cette infrastructure à grande échelle repose sur 4 piliers, explique Joe Ferrano, directeur général chez Avis Budget Group. La disponibilité de l’énergie,le logiciel utilisé (la valeur résiduelle d’un véhicule électrique réside dans sa batterie. La capture de données complètes qui alimente le bon logiciel est le seul moyen d’en tirer le meilleur parti) et le processus opérationnel. Un véhicule normal à moteur à combustion interne peut faire le plein en 3 minutes et n’importe quelle pompe peut être utilisée pour n’importe quelle voiture. Actuellement, ce n’est pas le cas la plupart du temps. »
Le train en marche des GMS
Certaines enseignes GMS (Grandes et Moyennes Surfaces), selon leur importance en France, se sont mis progressivement à la location courte durée. Carrefour, via son service Carrefour Location, propose des véhicules électriques Fiat, Renault et Tesla. L’enseigne est le premier distributeur à proposer une telle offre. Forte de 850 agences en France, l’enseigne de GMS accélère le développement de son offre avec l’arrivée de nouveaux véhicules, comme la Tesla Model Y et Tesla Model 3, à l’expérience digitale unique et avec une grande capacité d’autonomie. Carrefour Location propose à ses clients une offre de location à prix accessible, à partir de 79 €, qui peut varier selon les moments de la semaine (entre 119€ et 149€ le week-end).
L’offre de véhicules américains sera étendue plus largement d’ici 2023. Actuellement, elle est proposée dans seulement 80 hypermarchés de l’enseigne. «Carrefour mise sur les voitures électriques, dont Tesla et Renault. Cette offre permet à nos clients de vivre une expérience unique tout en les accompagnant vers la transition énergétique et avant d’en acheter une» explique Cyrille Bouleau, Directeur de Carrefour Location. Cette offre s’associe au déploiement de Carrefour Energies à travers 5000 points de recharge électrique disponibles d’ici 2025 pour l’ensemble des hypermarchés, avec un service d’électricité 100 % verte. A noter également le lancement d’une offre de location de vélos électriques depuis cet été.
6.9 € TTC
