Longtemps absent dans le segment des crossover urbains, Toyota revient dans la course avec le yaris cross hybride . Reposant sur la nouvelle et réussie citadine, il s’arme de l’expérience de la marque en matière d’hybridation pour s’assurer une bonne place.
Le segment des crossover et des SUV bouillonne. Et plaisante avec un double plancher fractionnable et une banquette les constructeurs auraient tort de s’en priver, la demande pour les motorisations hybrides ne faisant qu’augmenter. Alors que Toyota vient de dévoiler une nouvelle génération de Yaris particulièrement convaincante, la marque japonaise la décline, près de dix ans après l’Urban Cruiser, en version Cross.
La gueule de l’emploi
Le nouveau crossover reprend la plateforme TNGA-B de la citadine avec laquelle il partage son nom. Mais aussi son empattement de 2,56 m de long, alors que la longueur totale de la voiture grimpe à 4,18 m. C’est à peine moins qu’un Hyundai Kona, lui aussi proposé avec une motorisation hybride. C’est notamment au niveau du porte-à-faux arrière que les évolutions sont les plus sensibles : de 286 l dans la Yaris, le coffre grimpe ici à 397 l. Il ne brille pas par sa capacité d’emport dans la moyenne, mais la modularité est plaisante avec un double plancher fractionnable et une banquette rabattable en trois parties. Les plus exigeants pourront en revanche regretter l’absence d’une banquette coulissante. A l’intérieur, pas de surprise non plus, avec une planche de bord parfaitement similaire à celle de la Yaris. Seul le combiné d’instrumentation diffère, avec un affichage numérique et quelques jauges analogiques. L’écran neuf pouces est plus réactif toutefois puisqu’il bénéficie d’une récente mise à jour, ainsi que de nouvelles fonctions connectées : grâce à une puce 4G, il propose notamment un service de paiement du carburant avec le réseau Avia.
Une exotique transmission intégrale
Mais les utilisateurs ne s’en serviront pas aussi souvent : en embarquant le système hybride de la Yaris, le yaris cross hybride avance des consommations maîtrisées. Et ce, notamment grâce au moteur essence trois cylindres 1,5 L qui affiche un rendement record de 40%, associé au moteur électrique et une nouvelle batterie à la consommation augmentée. Au terme de cet essai, la consommation s’est stabilisée à 4,5 L/100 km sur un parcours mixte, certes peu vallonné. Mais par comparaison, les Renault Captur e-Tech et Hyundai Kona Hybrid afficheront toujours 1,0 L/ 100 km de plus. Seul la Jazz se montre à la hauteur avec un appétit à peine plus mesuré.
Comme son concurrent japonais, le yaris cross hybride ne fait pas de fracas avec ses 116 ch distribués en douceur. Preuve en est avec des reprises de 80 à 120 km/h chronométrées par nos soins en près de 8,7s. Dommage, car la rigueur de son châssis permet d’encaisser d’encaisser les rythmes plus enjoués. Mais cela se paie au chapitre du confort, notamment en ville, avec un amortissement sec, surtout sur les routes encore pavées.
Le Yaris Cross prend toutefois le large par rapport à la citadine avec une inédite version à 4 roues motrices. Le crossover reprend alors le schéma du RAV4 4WD, avec un moteur installé à l’arrière. Avec sa plage de fonctionnement uniquement à basse vitesse (il n’intervient plus au-delà des 20km/h en temps normal, mais peut monter jusqu’à 70 km/h selon le mode et les conditions) et sa modeste puissance de 5,3 ch, il n’influe pas sur la puissance totale. En revanche, il pourrait se montrer efficace en ville sur la neige. Mais il faudra composer de manière permanente avec un coffre réduit (-77 L), un poids supplémentaire (+90 kg) et une surconsommation (+0,5 L en moyenne).
Un avantage tarifaire
Bien né, le Toyata yaris cross hybride a tout pour plaire dans ce segment où la concurrence ne manque pas, mais qui préfère encore se contenter de micro-hybridation. S’il se met des Honda, Hyundai et Renault, il prend l’avantage avec ses qualités dynamiques, ses consommations et son exotique transmission intégrale.
Et il se targue même d’être le plus abordable d’entre eux avec un prix de départ fixé à 25 000 euros, quand tous les autres ouvrent leur catalogue autour des 27 000 euros. Une différence tarifaire qui sera sans nul doute décisive et à l’avantage de Toyota.
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