La ë-C3, nouvelle citadine électrique de Citroën, séduit par son prix d’appel. Mais est-elle vraiment une bonne affaire ?
Une philosophie historique remise au goût du jour
Depuis la 2CV, Citroën incarne une certaine idée de la voiture populaire. Avec la quatrième génération de C3, la marque tente un retour aux sources. Pour la première fois, ce modèle se décline aussi en 100 % électrique : la Citroën ë-C3.
Cette citadine a surtout fait parler d’elle grâce au leasing social à 100 euros par mois, mis en place par l’État. Ce coup de projecteur a permis à Citroën de positionner la ë-C3 comme la voiture électrique accessible par excellence.
Un design inspiré des SUV… mais simplifié
La ë-C3 adopte les codes visuels des SUV compacts : assiette rehaussée, arches de roues brutes et capot haut. L’ensemble se veut dynamique, mais le design perd en harmonie comparé à la génération précédente.
À l’intérieur, la planche de bord est sobre, horizontale et bien assemblée, malgré des plastiques durs omniprésents. L’ambiance générale manque de lumière. Originalité notable : le petit volant, comme chez Peugeot, permet de lire les compteurs au-dessus, et non à travers.
L’habitabilité est généreuse, tout comme le coffre arrière de 368 litres. Cependant, certains équipements restent absents, même en version haut de gamme : pas de climatisation automatique bizone, pas de sièges chauffants, ni d’accès mains-libres.
Conduite : confort correct mais direction perfectible
La ë-C3 profite des suspensions à butées hydrauliques progressives, un classique Citroën censé améliorer le confort. Dans les faits, la concurrence fait parfois aussi bien avec des solutions techniques plus simples.
La tenue de route est rassurante. En revanche, la direction manque de précision. Elle est floue autour du point milieu et devient lourde à haute vitesse. Le calibrage mériterait d’être retravaillé.
Performances et autonomie de la Citroën ë-C3 : une citadine qui reste en ville
La ë-C3 embarque un moteur synchrone de 113 ch alimenté par une batterie LFP de 44,2 kWh (42 utiles). Le 0 à 100 km/h est bouclé en 10,4 secondes, et la vitesse maximale est limitée à 135 km/h. Suffisant pour la ville, limite sur autoroute.
L’autonomie réelle atteint environ 230 km sur route et 170 km sur autoroute, avec des consommations respectives de 18,2 et 24,7 kWh/100 km. La recharge rapide permet de passer de 10 à 80 % en 32 minutes, mais il faut compter 1 h 20 pour une charge complète.
Prix : vraiment low-cost ?
À première vue, la ë-C3 est vendue à partir de 19 300 € pour la version You, sans écran central ni radio. La version Max, mieux équipée, monte à 27 800 €. Ce tarif reste inférieur à celui de nombreux concurrents, surtout en tenant compte du bonus écologique 2025 encore applicable, car la voiture est fabriquée en Slovaquie (et non en Chine).
Néanmoins, ce prix peut sembler élevé face à l’équipement minimaliste et aux prestations globales moyennes. La Dacia Sandero, bien que non électrique, reste une alternative sérieuse à ce niveau de budget.
Citroën ë-C3 : verdict
| ✔️ Points forts | ❌ Points faibles |
|---|---|
| Confort global correct | Autonomie limitée |
| Bonne habitabilité | Finition économique |
| Conduite douce en ville | Équipements absents |
| Prix d’appel attractif en leasing | Direction à revoir |
