Jusqu’ici, les détenteurs d’une voiture électrique profitaient d’une exonération fiscale sur la carte grise. Fin de cet avantage dès le 1er mai 2025.
Une exonération fiscale sur le point de disparaître
Dès le 1er mai 2025, les acheteurs de voitures électriques pourraient bien devoir payer leur certificat d’immatriculation au tarif normal. Ce changement marque la fin d’un avantage qui rendait l’électrique encore plus attractif.
Jusqu’à présent, l’acquisition d’un véhicule électrique permettait de bénéficier d’un coût réduit – voire nul – pour la carte grise. Mais cette époque touche à sa fin. Selon le dernier projet de loi de finances, les régions pourront décider d’appliquer un tarif réduit ou le tarif plein pour les véhicules électriques et à hydrogène.
Des régions libres de choisir leur fiscalité
L’État laisse désormais aux conseils régionaux la liberté de maintenir l’exonération, de la réduire de 50 % ou d’appliquer le tarif complet. En pratique, seule la région Hauts-de-France a pour l’instant choisi de conserver une exonération. Toutes les autres appliquent déjà une fiscalité plus lourde sur les immatriculations électriques.
Ce changement s’explique par la nécessité croissante de financer les budgets régionaux. Face au succès grandissant des véhicules électriques, la perte de recettes devient difficile à justifier.
Exemple de coût : jusqu’à 300 € pour une carte grise
Pour illustrer concrètement l’impact de cette mesure, prenons l’exemple d’un acheteur de la nouvelle Renault 5 électrique. Avec 5 chevaux fiscaux, la carte grise s’élèvera à 300 € dans des régions comme le Centre-Val de Loire ou la Normandie – parmi les plus chères en 2025.
Dans ces mêmes régions, une Citroën Ë-C3 avec 4 CV fiscaux coûtera environ 240 € en frais d’immatriculation. Un montant à ajouter au prix d’achat déjà élevé de ces véhicules.
Les modèles puissants, paradoxalement avantagés
Le tarif fiscal ne tient pas compte de la puissance réelle du véhicule, mais uniquement des chevaux fiscaux. Résultat : un modèle comme la BMW i4 M50 xDrive, malgré ses 544 chevaux et ses 9 CV fiscaux, coûtera 540 € à immatriculer. Un coût relativement raisonnable au regard de sa performance.
Vers la fin des incitations fiscales ?
Les véhicules électriques représentaient 1,7 % des ventes en 2019 et atteignent désormais 17 % du marché français. Un tel succès pousse les pouvoirs publics à repenser leur politique de soutien, notamment sur le plan fiscal.
La fiscalité favorable aux voitures électriques s’effrite, et cette nouvelle mesure pourrait bien modifier les intentions d’achat de nombreux automobilistes.