Bonus pour l’achat de voitures électriques : un nouveau souffle dès juillet 2025

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À partir du 1er juillet 2025, le bonus à l’achat d’un véhicule électrique évolue. Nouvelle source de financement, aides revues à la hausse : voici ce qu’il faut retenir.

Financer l’électrique sans creuser le déficit

Le gouvernement change de stratégie. Jusqu’à présent, les aides à l’achat de voitures électriques étaient prises en charge directement par le budget de l’État. Dès juillet, ce ne sera plus le cas.

Les nouveaux financements reposeront sur les certificats d’économie d’énergie (CEE). Ces mécanismes obligent les fournisseurs d’énergie à financer des projets favorisant des économies d’énergie. Ce sont donc les énergéticiens (comme EDF, Engie ou TotalEnergies) qui supporteront désormais le coût des primes à l’achat.

Une enveloppe plus souple, des aides plus larges

Ce changement de financement a un avantage clé : l’enveloppe ne sera plus fermée. Contrairement aux budgets publics limités, les CEE offrent une flexibilité budgétaire bien plus grande. Résultat : les aides à l’achat de véhicules électriques vont augmenter, et cela pour une large majorité de ménages.

À combien s’élèvera l’aide selon votre profil ?

Le futur décret prévoit une revalorisation des montants attribués. Voici les évolutions annoncées :

  • Pour les foyers les plus modestes (déciles 1 à 5 ou en précarité énergétique) : l’aide passe de 4 000 à 4 200 euros.

  • Pour les ménages intermédiaires (déciles 6 à 8, selon la composition familiale) : aide portée à 4 200 euros également, contre 3 000 euros auparavant.

  • Pour les revenus les plus élevés : le bonus grimpe de 2 000 à 3 100 euros.

Ce changement de barème bénéficie donc à un plus large éventail de la population. Il pourrait contribuer à dynamiser un marché en perte de vitesse depuis le début de l’année.

Des ventes en baisse, un contexte tendu

Le premier semestre 2025 montre un ralentissement des ventes de voitures électriques. On observe un recul de 7 % par rapport à l’année précédente. Une baisse liée en partie à la fin du leasing social à 100 euros par mois, qui avait boosté les ventes début 2024.

Ce nouveau coup de pouce tombe à point nommé pour relancer l’intérêt des acheteurs. D’autant plus que le terme « bonus » disparaît, remplacé par l’expression « coup de pouce », comme indiqué dans le rapport de présentation du décret.

Des inquiétudes côté professionnels

Si les consommateurs pourraient profiter rapidement de ces mesures, les professionnels du secteur restent prudents. Le basculement du financement sur les CEE inquiète notamment les concessionnaires.

Ces derniers redoutent une complexification du parcours client. Contrairement à l’achat d’utilitaires — déjà financés via les CEE — le système est encore peu utilisé pour les véhicules particuliers.

« Nous allons devoir apprendre à gérer un outil que nous maîtrisons peu », confient plusieurs distributeurs. Ils s’interrogent sur leur capacité à intégrer rapidement ces nouvelles procédures dans leurs démarches de vente.

Un test grandeur nature avant le retour du leasing social

Autre changement majeur : le leasing social sera lui aussi financé par les CEE, à compter de septembre 2025. Il s’agira donc d’un double test pour ce nouveau modèle économique. D’abord avec les primes à l’achat dès juillet, puis avec les formules de location très subventionnées à la rentrée.

Le retrait temporaire de MaPrimeRénov’ (programme de rénovation énergétique du logement) libérera d’ailleurs plusieurs milliards d’euros d’équivalents CEE. Cette décision libère une partie du budget des énergéticiens, qui pourra ainsi être réaffectée au soutien du marché automobile électrique.

Vers un soutien pérenne à l’électromobilité ?

Avec ce nouveau mécanisme, le gouvernement parie sur une montée en puissance progressive des aides à l’achat. En mobilisant les financements privés du secteur énergétique, l’État s’offre une marge de manœuvre budgétaire.

Reste à voir si ce changement structurel parviendra à stabiliser la dynamique de l’électrique, tout en simplifiant l’accès aux aides pour les ménages et les professionnels. La réussite dépendra autant du montant des aides… que de leur facilité d’obtention.

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