Pour favoriser le développement de la voiture électrique, le gouvernement a mis en place le bonus écologique.
Mais les règles vont changer pour favoriser seulement les voitures les plus propres. Officieusement, la mesure serait avant tout protectionniste !
Le bonus, c’est quoi ?
Antonyme du malus écologique qui atteint des niveaux délirants, le bonus écologique est une mesure incitative dont peuvent bénéficier la plupart des acheteurs de voitures électriques. Cette aide financière est la même pour tout le monde et repose principalement sur le prix de vente du véhicule. C’est-à-dire le prix indiqué sur la facture finale, options comprises. Et si nous retenons régulièrement le plafond, sachez toutefois que ce bonus équivaut à 27 % du prix d’achat. Autrement dit, le bonus est proportionnel pour toutes les voitures électriques vendues sous la barre des 18518€ très exactement. Au-delà, l’aide plafonne à 5000€ pour les voitures vendues sous les 47000€, à condition que le véhicule ne dépasse pas la barre des 2,4 tonnes.
Ce qui est assez rare à ce niveau de prix. Cependant, il est à noter que les ménages avec un Revenu Fiscal de Référence inférieur ou égal à 14089€ peuvent prétendre à un bonus de 7000€ avec ces mêmes conditions. Cette aide s’adresse à toutes les personnes résidant et immatriculant leur voiture en France. Dans le cas d’une location, le contrat doit être au minimum de deux ans. Pour les voitures d’occasion, les critères sont plus sélectifs : le véhicule doit être immatriculé depuis plus de deux ans et devra être conservé deux ans de plus. Bref, au final, rien de bien compliqué.
EC = Prise de tête
Toutefois, pour 2024, le gouvernement a décidé de revoir les conditions d’attribution concernant le véhicule. Car s’il devra forcément embarquer une motorisation électrique, il devra atteindre un score environnemental éligible. C’est-à-dire que le modèle en question devra présenter une empreinte CO2 au plus bas, fabrication et transport compris ! Autrement dit : le véhicule devra être véritablement propre avant même de commencer à rouler. Ce qui, c’est bien plus officieux, va sérieusement impacter les plus gros véhicules dotés d’énormes batterie, mais aussi tous ceux fabriqués en dehors d’Europe, très loin vers l’est, suivez mon regard. Ce score environnemental, ou cette empreinte carbone, sera dé- terminé à l’aide d’une complexe formule pour les néophytes qui prend la forme comme suit :
ECversion = ECferreux + ECaluminium + ECam + ECbatterie + ECati + ECtransport
Dans l’ordre, on y retrouve les niveaux de CO2 enregistrés lors de la consommation de métaux et des autres matériaux pour la fabrication de la voiture, celle nécessaire à la fabrication de la batterie en se basant sur la capacité en kWh et la chimie utilisée, le score lié à la transformation et la fabrication et enfin celui émis par le transport, en nombre de kilomètres ! Ce qui signifie donc que les scores ne seront pas forcément les mêmes pour toutes les voitures, mais aussi pour un même modèle : en fonction du lieu de fabrication, une version donnée pourra être éligible au bonus mais pas l’autre.
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Les dossiers consommation à lire dans Génération Electrique et Hybride 15 :
– Quels pneus choisir pour son véhicule électrique ?
– Quel opérateur de recharge choisir ?
– Préparer son voyage en véhicule électrique.