Lorsque AMG, division sportive de Mercedes-Benz, se penche sur la technologie hybride rechargeable, ce n’est pas pour économiser du carburant. Directement inspirée de la Formule 1, l’électrification transforme le coupé quatre portes de la marque en véritable fusée.
De temps à autre, AMG a pour mission de concevoir un modèle qui n’a pas d’équivalent dans la gamme régulière de Mercedes. C’est le cas du coupé quatre portes AMG GT. Bien qu’étroitement dérivé de la Classe E d’ancienne génération, ce modèle présente un profil spectaculaire bien à lui. Et sous le capot, il lâchait les chevaux, avec un V8 biturbo de 639 ch. Cinq ans après le lancement du modèle, ce moteur se voit adjoindre une électrification, qui justifie le suffixe E-Performance. Un moteur électrique de 204 ch est ajouté sur le train arrière, et il dispose de sa propre boîte de vitesses à deux rapports… Qui s’ajoute à la boîte à neuf rapports du V8. Une véritable usine à gaz, qui a une conséquence sur le poids, très élevé. Avec près de 2,4 tonnes, cette berline surbaissée n’a rien de la sportive légère. Mais les 843 ch combinés semblent suffisants pour effacer ce détail.
843 ch dans une berline
Evidemment, les performances sont hors du commun. La vigueur de cette AMG GT E-Performance est supérieure à celle de la précédente GT 63. Du moins lorsque le pilote place tous les (nombreux) réglages dans leur mode le plus sportif, et utilise les palettes au volant pour commander la boîte de vitesses. Dans le cas contraire, cette allemande surpuissante supporte mal les changements de rythme. La cavalerie abondante assure dans tous les cas une réponse consistante. Mais la réaction n’est jamais identique, entre les temps de réponse du turbo et de la transmission. Et on déplore quelques à-coups en ville.
Une stabilité extraordinaire
Il n’en reste pas moins que ce véritable missile guidé est capable de tenir un rythme insolent en ligne droite. Avec 316 km/h en pointe, l’AMG GT E-Performance compte parmi les berlines les plus rapides au monde. Et sa stabilité est impériale même à des allures indécentes. Revers de la médaille, les virages serrés ne sont pas son fort. L’auto semble défier la physique, sans toutefois connecter suffisamment le pilote à la route pour lui accrocher un sourire aux lèvres. Ah… nous avons failli oublier deux détails. Le premier, c’est que l’électrification n’est pas là pour les économies, avec moins de 10 km d’autonomie en mode électrique, et une consommation qui flirte avec les 20 l/100 km en moyenne. Le deuxième, c’est le tarif, véritablement celui d’une voiture de luxe. Mais cette AMG n’a pas vraiment de rivale.
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