Non, toutes les Ferrari n’ont pas été carrossées et dessinées en Italie. Cette
Dyatona unique, aux lignes élancées de break de chasse, en est la preuve :
son style est dû à Robert Jankel, carrossier britannique également à l’origine de quelques extravagances comme des cabriolets au look rétro et même une voiture à six roues.
Luigi Chinetti, le fameux importateur Ferrari aux Etats-Unis avait un fils, Luigi Chinetti Jr., surnommé « Coco ». Sans surprise, Coco a baigné tout petit dans l’univers Ferrari, commençant par balayer les ateliers. Au fil des ans, il a développé un goût particulier pour les Ferrari spéciales. En effet, Coco Chinetti n’aimait rien tant que les breaks de chasse. En 1968, il fait appel à Vignale pour carrosser ainsi un châssis de 330 GT 2+2. Et sept ans plus tard, il choisit de sortir plus encore des sentiers battus : son nouveau break de chasse aura une carrosserie anglaise, une première pour un modèle au cheval cabré. C’est à la société Jankel que Coco Chinetti fait appel pour
cette réalisation. L’entreprise n’a alors que trois ans d’existence. A sa tête, se trouve Robert Jankel, dont le parcours est somme toute presque classique pour un carrossier britannique. Il obtient un diplôme d’ingénieur au Chelsea College et bricole sa première voiture à l’âge de seize ans sur la base d’une Austin Seven accidentée. Après avoir tenté sans succès de vendre des voitures, il termine créateur de mode dans l’entreprise familiale, Goldenfelds. Pour autant, il continue à travailler sur quelques voitures, dont une Rolls-Royce des années 1930, qu’il restaure complètement en 1970. Il parvient à la revendre en Espagne, contre la somme de 10 000 $. Cette transaction est le déclic qu’il lui manquait :
en 1972 il fonde Panther Westwinds à Weybridge, dans le Surrey. Les amours de Robert Jankel pour les voitures classiques se traduisent dès le
premier modèle de la marque, la J72.
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