Une bonne affaire
Cette citadine espagnole au sang allemand arbore certes un look un peu daté. Mais elle se révèle, à quelques centaines d’euros près, une meilleure affaire que ses cousines
Volkswagen e-up! et Skoda Citigo iV. Ne parlons même pas des Smart EQ Forfour, Citroën C-Zéro et Peugeot iOn, complètement larguées.
Lors de notre prise en mains de la Skoda Citigo iV, dans notre précédent numéro, nous avons souligné l’équipement un brin daté de cette citadine électrique : pas d’écran central, donc pas de GPS intégré et pas plus d’accès mains-libres. Voilà qui s’explique par le fait que la base technique de cette mini-citadine date de près de dix ans, puisque les versions animées par un trois-cylindres essence ont été lancées en 2011. Bien évidemment, aucune raison pour que cela soit différent sur la Seat Mii electric, jumelle de la Citigo. Mais si la tchèque fait quelques efforts dans sa mise, avec une inédite calandre lisse peinte dans la couleur de la carrosserie, ce n’est pas le cas de l’espagnole. Sans fard, celle-ci présente un look rigoureusement identique à la version essence du lancement.
Le look est vieillot, mais les aspects pratiques inaltérés. Voilà qui n’apparaît pas comme un évidence lorsqu’une voiture essence est convertie à l’électricité. La batterie, implantée sous les sièges et dans le tunnel central, laisse intact le volume de coffre, plutôt généreux pour la catégorie avec 251 litres. Les flancs rectilignes laissent une habitabilité décente, même si on doit se contenter de quatre places sur la carte grise. Dommage, car l’espace n’est pas réellement moins généreux que dans la Zoe, pourtant plus imposante. La position de conduite apparaît même meilleure que dans cette dernière, malgré un compteur placé trop haut, dont le sommet est masqué par la jante du volant.
Une autonomie plutôt décente
Si nous avons décidé de nous pencher un peu plus sur le cas de cette Mii electric, c’est que la prise en main de la Skoda Citigo était réellement trop courte pour jauger les performances de cette citadine à la batterie plutôt généreuse : 36,8 kWh, dont 32,3 kWh utiles, c’est le double de ce que propose la concurrente la plus directe, la Smart EQ Forfour, pourtant vendue plus cher ! De quoi afficher une polyvalence inédite dans cette catégorie, inférieure à celle de la Renault Zoe qui représente l’essentiel des ventes de voitures électriques en France. En une semaine d’essai, nous avons pu parcourir 500 km dans tous types de conditions et, surtout, utiliser tous les modes de charge proposés.
Pas de surprise sur une prise domestique, où la puissance tourne aux environs des 3 kW : il faut environ dix heures pour un plein complet. Le chargeur embarqué plafonne à 7,2 kW. Voilà qui est malheureusement insuffisant pour profiter du maximum de 22 kW délivré par les bornes installées dans bon nombre de centres commerciaux. En une heure de shopping, on ne récupère qu’une cinquantaine de kilomètres d’autonomie. Mais, en butinant deci delà au fil de la journée, on peut finalement parvenir à couvrir les besoins quotidiens.
Retrouvez l’intégralité de cet essai sur la Seat MII Electric Plus
dans Génération Électrique n°3
SEAT MII ELECTRIC PLUS
PRIX: À PARTIR DE 21 920€
MOTORISATION
Type : moteur électrique synchrone à aimant permanent
Batterie : 36,8 kWh
Puis. max. [ch. à tr/min] : 83 de 2750 à 11000
Couple maxi [Nm à tr/min] : 212 à 2750
Boîte de vitesses : rapport fixe unique
Transmission : traction
Nbre de portes/places : 5/4
Susp. AV/AR : McPherson/traverse déformable
Électronique embarquée : ESP
Stop & Start : non applicable
Pneus/Jantes : ContiEcoContact 185/50R16
DIMENSIONS/CAPACITÉS
L/l/h [mm] : 3556/1645/1481
Empattement [mm] : 2421
Garde au sol [mm] : nc
Poids à vide [kg] : 1160
Poids tractable [kg] : 0
Vitesse maximale [km/h] : 130
0 à 100 km/h (s) : 12,3
Mixte/urbain/extra urbain : 259/358/nc
Émission CO2 (g/km) : 0